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Retour d’une expérience humanitaire au Maroc en éducation spécialisée

28 juin 2023
Campus de Sainte-Marie, Programmes d'études

De retour du Maroc, une quinzaine d’étudiantes et d’étudiants du programme de Techniques d’éducation spécialisée du Cégep Beauce-Appalaches, campus de Sainte-Marie, regagnent le Québec avec une expérience humanitaire exceptionnelle, ayant consacré leur temps et leurs compétences à soutenir des enfants en difficulté d’adaptation au sein d’une école marocaine.

Accompagné par les enseignantes Annie Deblois et Madeleine Gagné ainsi que l’enseignant Yannick Lessard, le groupe s’est rendu dans la communauté rurale Aït Ishaq. Leur objectif était d’intervenir auprès d’élèves d’une école primaire tout en apportant leur soutien au personnel scolaire. Ce voyage leur a offert l’opportunité d’expérimenter leurs compétences en tant que futurs éducateurs et éducatrices dans un contexte culturel différent, auprès d’enfants présentant différents troubles de l’adaptation.

S’adapter à une nouvelle culture

S’adapter à une nouvelle culture était l’un des aspects les plus importants de ce voyage, tant au niveau de la langue que des coutumes locales. Avec l’arabe comme langue officielle et le berbère comme dialecte couramment parlé, le français est une 3e langue. « Il était plus difficile de se faire comprendre au niveau du langage dans la classe adaptée, où les enfants maitrisaient moins bien le français, » a souligné Annie Deblois.

Le groupe a également fait face à la chaleur aride et aux différences culturelles, incluant le rythme de vie plus lent, les rôles de genre, la place de la religion au quotidien, les heures de prière et le port du voile. Malgré ces différences, il a été touché par l’accueil chaleureux et la générosité des membres de la communauté, qui ont fait preuve d’une grande ouverture.

Voyage humanitaire Maroc TES SM
Voyage humanitaire Maroc TES SM
À la découverte du Maroc

Le voyage était aussi l’occasion de découvrir la beauté naturelle et culturelle du Maroc. La visite d’une coopérative de tissage a permis de rencontrer des femmes en situation précaire qui, grâce à leurs techniques ancestrales, se rassemblent pour fabriquer et vendre des tissus, à la fois pour préserver leur savoir-faire traditionnel et gagner leur vie. L’exploration s’est poursuivie avec la visite d’une coopérative d’huile d’argousier, des studios de cinéma Atlas d’Ouarzazate, des ruines de Kasbah el glaoui datant du 18e siècle, du désert du Sahara le jour et la nuit, des marchés traditionnels aux Souks de Marrakech, de Casablanca et des chaînes de montagne de l’Atlas.  

« Nous avons dû faire preuve de créativité pour adapter les stratégies d’intervention vues en classe différemment, afin de répondre aux besoins du milieu, très différents d’ici. », a mentionné Annie Deblois. Parmi les enfants rencontrés, certains présentaient des problèmes de déficience intellectuelle, de trouble du spectre de l’autisme, de trisomie 21, de mutisme, de surdité et de dysfonctions auditives. « C’était un défi d’intervenir dans certains cas, les diagnostics n’étant pas aussi précis et définis qu’au Québec, l’enseignant sur place était très peu familiarisé avec les termes que nous utilisons, a-t-elle ajouté. »

Logés dans un centre communautaire, les étudiantes et étudiants ont vécu une immersion complète au sein de la communauté. Malgré les défis liés à la barrière linguistique et à la différence culturelle, le groupe a réussi à travailler en étroite collaboration avec le personnel de l’école et à tisser des liens avec les enfants. Une attestation de participation du ministère marocain leur a été remis pour souligner leur implication pendant leur séjour.

Ce stage humanitaire au Maroc était une première expérience pour le programme Techniques d’éducation spécialisée du campus de Sainte-Marie. Il s’inscrit dans le cadre d’une formation qui se distingue grâce à son approche pédagogique variée. Il est encore temps de s’inscrire d’ici le 17 août 2023 dans ce programme d’études pour l’automne.

« Le rythme moins structuré dans les classes, la difficulté de se faire comprendre et le temps limité ont parfois rendu difficile de savoir quoi faire et comment intervenir. C’était un exercice très formateur que d’apprendre à s’adapter rapidement pour transposer les apprentissages à la réalité et proposer un plan d’intervention », a souligné Yannick Lessard. Cette expérience immersive a renforcé leur empathie, leur solidarité et leur compréhension interculturelle.
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